L’Hyperesthésie Dentaire : Mon Regard Actuel sur un Problème Quotidien
Bonjour à tous ! En tant que dentiste pratiquant depuis de nombreuses années, j’ai souvent croisé des patients qui minimisent leurs douleurs dentaires, pensant qu’il s’agit d’une fatalité inévitable. L’hyperesthésie dentaire, ou sensibilité accrue des dents, en fait partie. Personnellement, j’ai vu cette condition évoluer dans ma pratique : autrefois sous-estimée, elle est aujourd’hui mieux comprise grâce aux avancées scientifiques. À l’heure actuelle, en 2025, on sait qu’elle touche une grande partie de la population adulte, mais reste encore trop sous-diagnostiquée. Les patients s’adaptent souvent en modifiant leur alimentation ou leur brossage, au détriment de leur qualité de vie. Heureusement, les explications multifactorielles – comme la théorie odontoblastique et les mécanismes neuro-sensoriels – nous permettent d’offrir des traitements plus efficaces. Les odontoblastes, ces cellules sensorielles de la dentine, jouent un rôle central dans la transmission de la douleur, ouvrant la voie à des thérapies ciblées. Et avec nos modes de vie modernes, riches en boissons acides et sodas, sa prévalence ne fait qu’augmenter, bien que la sensibilisation grandissante aide à la détecter plus tôt.
Les Traitements : Une Approche Progressive et Adaptée
Face à l’hyperesthésie dentaire, le traitement doit être personnalisé, en fonction de la cause (comme l’érosion érosive due aux acides ou une récession gingivale) et du profil du patient. L’idée est de suivre un gradient thérapeutique, en commençant par les mesures les moins invasives pour progresser si nécessaire. Voici comment cela se déroule généralement :
- Gestion des facteurs causaux et mesures préventives : Avant tout, il s’agit d’identifier et de corriger les habitudes responsables. Par exemple, réduire la consommation d’aliments ou boissons acides, adopter une hygiène bucco-dentaire douce avec une brosse souple, et utiliser des dentifrices reminéralisants au fluor pour renforcer l’émail. Ces conseils en ambulatoire sont souvent la première ligne de défense et peuvent suffire pour les cas légers.
- Traitements désensibilisants topiques : Si la sensibilité persiste, on passe à des applications directes au cabinet. Des vernis ou gels fluorés, des agents comme le nitrure d’argent, ou même des techniques au laser aident à obstruer les tubules dentinaires, bloquant ainsi les stimuli douloureux. Ces interventions sont rapides, indolores et hautement efficaces dans la plupart des cas.
- Options restauratrices ou chirurgicales : Pour les situations plus avancées, où l’usure est importante ou les gencives rétractées, on peut recourir à des restaurations comme des obturations composites, des couronnes, ou des greffes parodontales. Ces traitements visent à protéger la dentine exposée et à restaurer une barrière naturelle.
L’important est de ne pas sous-estimer l’impact de cette douleur sur le quotidien – elle peut limiter les plaisirs simples comme un repas ou un verre frais. Dans ma pratique, je questionne toujours les patients sur ces symptômes, car ils n’en parlent pas toujours spontanément.
Si vous ressentez une sensibilité dentaire accrue, n’hésitez pas à nous en parler lors de votre prochaine consultation. Une discussion ouverte nous permettra d’évaluer la situation et de proposer une solution adaptée. Prenez soin de votre sourire !





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